Jeudi dernier, je suis allée passer une nuit au pied du mont Vignemale, dans un refuge de Montagne Pyrénéens tenu par le club alpin francais. J’ai proposé à Pierre de m’accompagner pour cette randonnée de deux jours en plein coeur du parc national des Pyrénées.
Randonnée au coeur du parc national des Pyrénées
Alors que nous débutons à peine notre tour de France en van aménagé (à suivre sur The Roadtrippers), cette pause dans les Pyrénées est l’occasion idéale pour partir à la découverte de ses sentiers de randonnées et de nous enfoncer un peu plus à l’intérieur des montagnes.
Nous choisissons de nous arrêter au village de Cauterets pour réaliser la randonnée du lac de Gaube et dormir au refuge des Oulettes de Gaube à 2150 m d’altitude.
Nous garons notre van à Cauterets et emprunter la navette jusqu’au pont d’Espagne afin de lui éviter quelques virages difficiles. La route de 7 kilomètres qui monte jusqu’au pont d’Espagne est une succession de tournants en épingles que notre bon vieux T3 de 36 ans aurait eu du mal à enchaîner. Au pont d’Espagne, nous embarquons à bord d’une première cabine, puis d’un second télésiège. Ma cheville ne s’est pas encore totalement remise de son entorse d’il y a trois mois, le téléphérique permet de rejoindre le lac de Gaube sans trop d’effort. Il ne nous restera donc plus que 2 heures de marche pour rejoindre le refuge depuis le lac.




Le lac de Gaube
Ca y est, le lac se dévoile déjà sous nos yeux. Une cascade se distingue en arrière plan, remplissant d’un flot continu cette étendue bleutée. Nous la contournons et continuons sur le sentier rocailleux du refuge des Oulettes. Quelques rochers s’avancent sur l’eau comme posés sur la surface d’un miroir. Nous atteignons la cascade. Son écoulement tumultueux contraste avec l’imperturbabilité du lac de Gaube. En cette saison, nous ne sommes bien entendu pas les seuls à avoir choisi ce lieu idyllique pour une sortie au grand air dans les Pyrénées.

« Nous ne nous côtoyons plus silencieusement, nous nous saluons désormais comme pour manifester notre soutien et notre humanité au sein de cette nature sauvage. »




En route vers le refuge
Si nous continuons à remonter vers la source au fond de la vallée, nous devrions atteindre le refuge des Oulettes dans 2 heures. Caché par intermittence par une succession de nuages rapides, nous essayons de garder le sommet du mont Vignemale en ligne de mire. Le sentier s’enfonce toujours plus dans la vallée en un étagement de plateaux dont découlent de nouvelles cascades.
Nous atteignons une zone plus reculée du parc national. Les échanges avec les autres randonneurs se font d’un seul coup plus chaleureux. Nous ne nous côtoyons plus silencieusement, nous nous saluons désormais comme pour manifester notre soutien et notre humanité au sein de cette nature sauvage.
Prostré sur son promontoir inaccessible, un chamois nous guette du coin de l’oeil. Un autre, plus occupé à chercher des touffes d’herbe, ne fait pas attention à nous.



Le refuge des Oulettes
Plus majestueux que jamais, tel une pyramide de roche, le mont Vignemale que nous suivions comme point de repère depuis le début de notre marche, s’élève désormais juste en face de nous.
Le refuge des Oulettes de Gaube est installé là, comme un intrus au milieu de ces éléments indomptés. Nous y trouvons un lit en dortoir et une grande salle commune où nous profiterons d’un dîner réconfortant en compagnie des autres randonneurs qui dorment sur place. L’ambiance est conviviale dans cet abri coupé du monde.


Réveil aux aurores dans le parc national des Pyrénées
L’averse est passée. J’en profite pour me faufiler hors du dortoir où mes colocataires provisoirs sommeillent encore silencieusement. Au dehors, le temps est tout aussi calme. Il n’y a pa un bruit à l’horizon. Je m’installe sur un rocher surélevé pour contempler ce spectacle à la fois paisible et grandiose. Les premiers rayons du soleil atteignent progressivement le pic. Rien ne peut venir perturber ce moment suspendu.



« On se sent à la fois vulnérable et insignifiant face aux éléments extérieurs mais immensément nourrit de l’intérieur par ces moments extraordinaires. »






Je distingue un groupe qui s’élance déjà sur le sentier du col. Ils atteindront certainement le refuge Wallon dans l’après-midi. Je les envie de partir ainsi sur plusieurs jours en itinérance de refuge en refuge. Coupé de tout réseau mobile et internet, au plus près d’une nature sauvage impressionnante et préservée, au contact des autres marcheurs, on a l’impression de vivre des instants privilégiés. On se sent à la fois vulnérable et insignifiant face aux éléments extérieurs mais immensément nourrit de l’intérieur par ces moments extraordinaires.
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Fabuleux paysages… Un vrai bonheur de randonner dans de tels espaces !
Oui, c’est magique… !
n’y avait-il pas de puces ou punaises de lit dans ce refuge ? c’est un fléau de plus en plus courant dans les refuges et gîtes, un fléau sournois car invisible, qui se faufile dans nos sacs et affaires, sur nous également ( vêtements) et dont nous ramenons la descendance chez nous, dans nos vans, etc… quand on s’en aperçoit, le mal est fait, et s’en débarrasser est loin d’être certain. par endroits, ils finissent par brûler leur chalet, gîte, n’arrivant pas à s’en débarrasser…