En plein Tour de France en van aménagé, nous nous sommes arrêtés quelques jours dans le parc naturel du Vercors, côté Isère. L’idée ? Réaliser une randonnée de 2 jours pour prendre un peu de hauteur et nous aérer l’esprit. Retour sur cette grandiose excursion pédestre sur les hauts plateaux du Vercors.
Rando de deux jours dans le Vercors
À savoir : Le massif du Vercors est partagé entre deux départements : la partie Est du parc se situe dans la Drôme dont la préfecture est Valence et la partie Ouest se situe en Isère rattachée à la préfecture de Grenoble.
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Mes autres randonnées en France :
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Dans le Vercors – Randonnée de 2 jours au mont Aiguille
En provenance de Marseille, nous prenons la route jusqu’à Valence et entrons dans le parc naturel régional du Vercors par la Drôme. Nous aurions pu attaquer l’ascension par la face Ouest du massif et même nous arrêter au monastère orthodoxe Saint-Antoine-le-Grand, qui mérite certainement le détour. Mais nous décidons de rejoindre la face Est pour un départ de Clelles. Notre objectif étant de rejoindre les hauteurs du mont Aiguille pour la nuit.
Bon, nous n’allons pas vraiment dormir sur le mont Aiguille, vous aurez remarqué sur les photos que celui-ci n’est pas atteignable, à pied tout du moins. Mais nous aimerions rejoindre les hauts plateaux qui se situent juste à côté et qui offrent une vue grandiose sur ce mont à la silhouette singulière.
Itinéraire de notre rando dans le Vercors
De bon matin, nous prenon donc le train jusqu’à Clelles (liaisons régulières entre Grenoble et Gap). Nous suivons ensuite le balisage jusqu’à Chichilianne, puis débutons l’ascension par le sentier qui passe dans forêt et grimpe jusqu’au Pas de l’Essaure à 1695 m d’altitude. Le parcours n’est pas très difficile mais il y a tout de même un dénivelé d’environ 800 m. Une fois le col passé, nous entrons dans la réserve des Hauts-Plateaux du Vercors qui représente 10% de la taille du Parc naturel. Nous trouvons notre maison pour la nuit : le refuge de l’Essaure 1653 m, une cabane non gardée qui permet d’abriter sommairement 6 randonneurs pour la nuit. Nous redescendrons le lendemain par le même sentier après nous être baladés sur les hauts plateaux, parfois à flanc de falaises.
Il semblerait cependant qu’il existe un circuit qui fasse une boucle en passant par la Tête Chevalière, le Pas de la Chèvrerie et le Pas de l’Aiguille. Plus d’infos

Communion avec la Montagne et avec la Nature source d'énergie.
Il n’y a pas à dire, marcher seuls dans la montagne nous prodigue un bien fou.
C’est important pour moi de me réserver, de temps un autre, un moment avec la nature, que je ressens comme une communion. Ce lien intime qui nous unis à elle, cette force mère par laquelle on peut puiser notre énergie source. (Ça y est, je suis inspirée !) C’est comme un rituel essentiel qui me permet de recharger profondément mes batteries.
Passage du col au Pas de l'Essaure
Après environ trois heures de marche, nous atteignons le Pas de l’Essaure. La montée devient plus raide sur les derniers mètres de dénivelé mais nous prenons notre temps. La piste est bien balisée et les pins nous offrent une ombre appréciable en cette chaude journée d’août.
Au sommet, le panorama me coupe littéralement le souffle.
Le mont Aiguille se dévoile plus majestueux que jamais.







« C’est important pour moi de me réserver, de temps un autre, un moment avec la nature, que je ressens comme une communion. »



Randonner dans le Vercors : dormir au refuge de l'Essaure
Infos sur le refuge et son chemin d’accès
Certes, nous n’étions pas vraiment équipés pour passer une nuit en bivouac. Une couette dans le sac à dos et des vêtements chauds, il nous manquait au moins deux tapis de sol pour dormir confortablement. Mais l’envie de dormir sur les hauteurs était plus forte : nous dormirons sur l’herbe pour un matelas naturel plus moelleux.
Après avoir exploré, ébahis les alentours du refuge jusqu’au coucher du soleil, nous rentrons préparer le dîner dans l’abri.
Nous déposons plusieurs bûches dans le poêle à bois qui nous servira de plaque de cuisson, puis de chauffage pour remonter la température à l’intérieur du refuge. Le repas est frugal mais nous savourons cette cuisine chaude et réconfortante.
Dehors, la nuit s’annonce froide. Nous serons mieux à l’intérieur malgré le raide plancher qui nous servira de matelas.















« Nous déposons plusieurs bûches dans le poêle à bois qui nous servira de plaque de cuisson, puis de chauffage pour remonter la température à l’intérieur du refuge. »


Réveil aux aurores
Après une nuit au sommeil léger, nous plions bagage aux aurores et marchons jusqu’en haut de la crête pour assister au lever du soleil. Un chamois, croise notre chemin à toute allure, surpris de nous voir sur son passage de si bonne heure.
Le vent est frais, il siffle dans nos oreilles et nous fouette le visage.



Nous trouvons un petit promontoire de cailloux parfait pour nous adosser. Emmitouflés dans notre couette, nous assistons silencieux et émus au rituel céleste.
L’astre colore progressivement le ciel d’une lueur rosée-orangée, accentuant le contraste des formes découpées des chaînes lointaines derrière lesquelles il se cache.
Rien n’est plus beau à cet instant précis.
Camille

Super rando qui nous a donné envie pour notre première avec notre fils de 3 ans. Combien de km fait elle ? J’aimerais bien avoir plus d’infos sur l’itinéraire je suis un peu perdu sur les Map. Un grand merci ! Marion
Bonjour Marion,
Pouvez-vous m’envoyer un email ?
Je vous répondrai avec plaisir 🙂
Camille